29/01/2014

La der.

J'ai ré-écrit dix fois ce texte, et dix fois je l'ai effacé. Je n'arrive pas à exprimer justement ce que je ressens, je suis gênée par la mollesse et le pathos qu'engendrent mes mots.
Alors je vais essayer d'exprimer le plus clairement et simplement possible ce que j'ai à dire : aujourd'hui, c'était le dernier jour de marché pour Christian. Le camion ne peut pas aller plus loin, la marchande de légumes a déjà abandonné la place de Luant il y a quelques mois, la fatigue pèse. 
J'ai les boules que ce soit fini. Pas que Christian arrête la tournée, je suis tellement fière de lui, mais que ça s'arrête pour ces raisons-là : parce qu'il n'y a pas assez de monde, parce qu'il n'y a pas de repreneur, parce qu'il n'y a pas de rentabilité, parce que les courses au supermarché sont tellement plus pratiques, parce que certains coins de cette campagne que j'aime meurent. 

J'aime cette histoire, ces routes, ces sandwiches au saucisson et ces chargements à 5h du matin.
J'ai aimé en partager un peu, même si ce n'est pas le quotidien que j'ai choisi, et que je comprends très bien que ce soit un travail épuisant. Mais ce travail, il y en a qui l'aiment. Ceux-là, n'hésitez pas, vous savez qu'il y a une place à prendre, et qu'elle est belle. En attendant, même si le marché est fini, Christian est derrière son comptoir à Vendœuvres, du mardi au dimanche, et je serais vous j'y ferais un détour, parce que la saison du boudin blanc, c'est maintenant...

J'en profite pour vous dire qu'Arte rediffusera La mélodie du boucher vendredi 21 mars à 23h25, et toute la semaine qui suit sur arte+7 j'imagine), et je vous remets notre petit teaser qui envoie du boudin.

07/01/2014

xoxo